15.06.- Matériel de chasse et de pêche

Dans le couloir qui distribue les pièces à l’étage d’A Casoa, sont exposés des objets et du matériel liés à la chasse et à la pêche.

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une importante contribution complémentaire à l’alimentation des paysans, particulièrement appréciée en périodes de famine. La chasse était également pratiquée pour contrôler les populations d’espèces telles que les renards, les loups, les ours et les sangliers, qui nuisaient aux intérêts des paysans, tuant le bétail et détruisant les cultures et les ruches.

La pratique de la chasse était principalement passive, visant à capturer des proies en plaçant des pièges sur leurs lieux de passage. C’était le but des trapelas pour les perdrix, des différents types de garduñeiras (pièges) ou des collets. Il existait aussi des pièges spécifiques pour les souris, les rateiras (pièges à souris), qui étaient placés dans les maisons et les moulins. Des pièges plus grands étaient également utilisés pour les captures, certains d’entre eux d’envergure plus importante, comme le couso et le pesugo. Le couso est un piège à loups qui consiste, dans sa forme la plus courante, en un large trou entouré d’un grand mur de maçonnerie, de deux à trois mètres de haut, surmonté de dalles agencées pour former un porte-à-faux intérieur.  A l’intérieur de l’enclos, une proie était placée pour attirer l’animal qui, une fois à l’intérieur, ne pouvait plus s’échapper.  Les pesugos ne servaient qu’à chasser l’ours et consistaient, comme le décrit Pascual Madoz dans son Dictionnaire géographique-historique (1845-1850), en se référant à celui situé à Armenande (Ayande) « en une longue poutre en appui sur une ruche et recouverte d’épaisses branches, qui forme une sorte de hutte à une seule entrée, par laquelle l’ours pénètre pour découvrir la ruche : il entre désireux de s’en emparer, et dès qu’il l’étreint et fait l’effort naturel de la séparer de son emplacement, la poutre et la hutte s’effondrent, laissant l’ours à la merci du chasseur ».

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Parmi les armes de chasse, vous pouvez voir des chuzos (lances) et une remarquable variété d’armes à feu, accompagnées de cornes à poudre, de machines pour charger les cartouches et de moules pour fabriquer les plombs et les balles, datant des XIXe et XXe siècles.

Pour défendre leurs récoltes des animaux nuisibles, les paysans possédaient une variété d’instruments pour les dissuader, les éloignant des cultures en faisant du bruit. On trouve notamment les martavelas, un dispositif mû par le vent, qui était placé dans les champs pour effrayer les oiseaux et les mazones ou mazapilas, actionnés par l’eau, qui étaient utilisés dans les champs de maïs et dans les ruches pour effrayer les sangliers et les ours.

La pêche à l’anguille, à la truite et au saumon était une activité importante qui se pratiquait surtout dans les villages situés sur les rives du fleuve Navia, encore appelé le « grand fleuve » (Rio Grande) et qui a en grande partie cessé lorsque la construction des barrages de Doiras et de Salime a rendu impossible l’ascension des saumons et des anguilles depuis la mer. Les captures étaient faites à la main ou à l’aide de filets et de pièges ou autres accessoires spécifiques tels que les fisgas (harpons à trois dents) et des cannes à pêche.