Sous la cage d’escalier, au rez-de-chaussée, se trouve une recréation d’un atelier de zapateiro (cordonnier), avec sa chaise et sa table de travail, toutes deux basses pour travailler avec plus de précision, ses outils de travail, une machine à coudre, des embauchoirs de différentes pointures, des chaussures en cours de fabrication et un échantillon des produits finis qui étaient offerts au public, dont plusieurs sandales en caoutchouc, qui illustrent l’adaptation des anciens
modèles aux nouveaux matériaux.
La cordonnerie n’est pas un métier très ancien dans ces régions, où les chaussures traditionnelles étaient des sabots (madreñas), les galoches (galochas) ou autres chaussures en bois (zocas) et sandales en cuir. Au milieu du XVIIIe siècle, il n’existait pas de cordonniers dans les environs du musée. La référence la plus proche se situe dans la commune de Taramundi, dans laquelle neuf cordonniers ont été recensés, et qui travaillaient en relation avec une tannerie installée à cet endroit. Les premiers professionnels ont dû s’installer dans les chefs-lieux des territoires communaux au cours du XIXe siècle, lorsque l’amélioration de la capacité économique des paysans leur a permis d’acheter des chaussures à porter lors de grandes occasions.